BXL: l’urbanisme chicane encore

Publié par , le 29 janvier 2019 - , ,

En réponse à une question que j’ai posée le 16 janvier 2019 au Parlement bruxellois, le Ministre-Président a annoncé une nouvelle réforme (dont on ne connait pas encore le contenu) de l’épineuse question des renseignements d’urbanisme qui doivent être demandés préalablement à toute vente immobilière à Bruxelles.

Description « sommaire » des immeubles à vendre

La discussion porte sur l’arrêté du gouvernement régional du 28 mars 2018 relatif aux renseignements d’urbanisme.

Celui-ci impose de soumettre à l’administration communale un descriptif « sommaire » mais qui, dans les faits, n’a de sommaire que le nom lorsqu’on voit la longue liste d’éléments qu’il doit comprendre.

En voici une liste non-exhaustive:

-Le titre de propriété ;
-Un plan ou croquis à l’échelle reprenant portes, fenêtres, l’usage des locaux (cuisine, chambre, wc, …) ainsi que la hauteur sous plafond pour les locaux habitables au sous-sol et dans les combles ;
-Une description littérale (exit le mot « sommaire ») : reprenant la localisation précise du bien, les parties privatives ou communes ;
-Les caractéristiques des façades depuis l’espace public et des toitures : elle peuvent être décrites par une photo (en couleur svp), de l’entièreté des façades visibles depuis l’espace public ainsi que les matériaux utilisés pour les châssis et toitures ;
-La destination ou l’utilisation de chaque construction ou partie de construction : La destination (par ex. : logement, commerce, bureau, …) et l’utilisation (café, restaurant, garage, …) peut être reprise dans la description littérale ;

Si un ou plusieurs éléments communiqués ne reflètent pas la situation reprise dans les plans de la commune, les problèmes peuvent commencer pour les propriétaires vendeurs, et ils sont nombreux !

Les administrations communales peinent à respecter les délais

Les communes Bruxelloises ont des difficultés à respecter le délai de 30 jours fixé par la loi. On constate que de nombreuses communes mettent plus de 3 mois avant de remettre les renseignements urbanistiques aux propriétaires.

De plus, les communes, dans leur empressement, finissent par oublier certaines tolérances légales :

– Les travaux réalisés avant le 29 mars 1962 sont prescrits, même si on ne retrouve pas de permis. Le Ministre-Président a confirmé la légalité de cette prescription en réponse à une question parlementaire (Question du député de Clippele du 15 mars 2016, PRB, BQR n°16, p 75.) ;

– Certaines administrations communales connaissent mal l’arrêté du gouvernement du 12 juin 2003, modifié le 13 novembre 2008 qui dispense de permis toute une série de travaux, comme :

  1. les aménagements de grenier sans modification du nombre de logements ;
  2. les remplacements de châssis de fenêtre à l’identique ;
  3. la fermeture de terrasses à l’arrière des bâtiments non visibles de la voie publique ;

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