Baromètre 2023 des notaires: le rhume est confirmé

Publié par , le 16 janvier 2024 - , ,

Au cours de l’année 2023, le marché immobilier belge s’est légèrement refroidi. Il y a eu moins de transactions qu’en 2022, le marché étant à la baisse au niveau général même si on observe des légères progressions à Bruxelles et en Wallonie. C’est ce qui ressort du baromètre immobilier de la Fédération du notariat (Fednot).

Activité immobilière en 2023: -1,1% en Belgique, + 0,4% à Bruxelles et +0,9 en Wallonie Fednot a analysé toutes les transactions immobilières passées lors de l’année 2023. Il en ressort que cette activité a connu une diminution de -1,1% en Belgique, la Flandre répercutant sur les chiffres généraux sa baisse de -2,4%. En ayant respectivement une part de marché de 7% et de 33%, Bruxelles et la Wallonie avec des chiffres en hausse (+0,4% et + 0,9%) ne parviennent pas à compenser la baisse constatée au nord du pays. Si l’activité immobilière connaît une baisse générale en Belgique de -1,1% par rapport à 2022, cette baisse passe à -3,1% par rapport à 2021. En remontant un plus dans le temps, Fednot constate toutefois une hausse en 2023 de +11,2% par rapport à 2020 et de + 8% en comparaison avec les chiffres de 2019.

Activité immobilière : -15,2% en terme de ventes Le nombre de biens qui ont changé de mains en 2023 dans le cadre des dossiers familiaux (ex : donations et contrats de mariage) est resté plus ou moins stable par rapport aux années précédentes. Il y a eu une tendance similaire dans les dossiers gérés par les entreprises.

En terme de ventes, l’année 2023 a été particulière, avec une baisse de -15,2% par rapport à 2022. Pour la première fois, notre indice immobilier pour 2023 inclut également les transferts de biens immobiliers dans le cadre d’une succession. En conséquence, l’activité immobilière globale n’a pas trop chuté, mais la forte baisse du nombre de ventes indique qu’une partie importante du public acheteur a connu des difficultés au cours de l’année écoulée.

« La hausse des taux d’intérêt et la situation économique générale ont clairement provoqué un refroidissement du marché », indique Renaud Grégoire, notaire et porte-parole de Notaire.be. « En 2023, il y a eu un peu plus de 210.000 ventes dans notre pays. En 2022, il s’agissait encore d’environ 248.000 ventes. Nous sommes toujours dans une période d’attente. Le marché n’a pas encore tout à fait digéré la hausse des taux d’intérêt hypothécaire et l’augmentation des prix des matières premières et des matériaux de construction. Le marché semble toujours attendre une remise à niveau qui n’arrivera probablement pas. On s’attend dès lors à ce que le marché retrouve une certaine forme de dynamisme durant la deuxième moitié de 2024. A ce moment, tout le monde aura probablement bien assimilé la hausse des taux hypothécaires et des prix des matériaux.»

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