Transfert d'hypothèque ?

Vendre une maison hypothéquée ne pose pas de problème, pour autant que le prix soit suffisant pour rembourser les dettes. Mais, si le vendeur désire acheter un autre immeuble, il peut toujours demander le maintien du crédit et un transfert de l’hypothèque.

Une majorité d’acquéreurs ont recours au crédit hypothécaire pour financer leur achat. S’ils veulent vendre, il faut qu’ils obtiennent un montant suffisant pour rembourser le solde dû à l’institution de crédit, ainsi que toutes les autres dettes privilégiées (comme par exemple les arriérés de contributions). Le remboursement s’effectue le jour de l’acte par le notaire chargé de dresser l’acte de vente, et le solde du prix sera remis aux vendeurs. Ce notaire devra ensuite dresser l’acte de mainlevée de l’inscription hypothécaire.

Si les vendeurs désirent acquérir un autre immeuble, sans disposer d’économies personnelles pour financer leur acquisition, ils devront à nouveau s’adresser à une institution de crédit qui demandera comme garantie une nouvelle inscription hypothécaire.

Ceux qui désirent réaliser cette opération devront dès lors supporter les frais d’un acte de mainlevée de l’ancienne hypothèque et ceux d’un acte de constitution d’une nouvelle hypothèque. Si l’ancien et le nouveau crédit sont consentis par la même institution, ce sera le même argent qui aura servi au remboursement et qui sera redemandé lors de la nouvelle acquisition: seule la garantie change.

Il existe cependant un moyen de limiter les frais de l’opération, en demandant un transfert de l’hypothèque: Dans ce cas, il n’y a pas de droit d’enregistrement (1% sur les montants de la garantie hypothécaire) ni de droit d’hypothèque (0.30% de ces mêmes montants). C’est le même crédit qui subsiste: seule l’hypothèque est transférée d’un immeuble à l’autre. Les conditions de remboursement restent les mêmes. Il y aura quand même des frais d’acte à devoir supporter parce que ce transfert doit se réaliser par acte notarié, mais leur montant est bien inférieur aux frais cumulés des actes de mainlevée et de nouvelle inscription.

Bien entendu, l’opération ne peut se réaliser que si les crédits sont sollicités auprès de la même institution financière. De même, il ne faut pas qu’il y ait un délai trop long entre la vente et la nouvelle acquisition.

Si le montant demandé à l’institution financière au moment de la nouvelle acquisition est supérieur au montant initial, il peut y avoir un transfert de l’hypothèque pour l’ancien crédit, et une nouvelle hypothèque pour les montants complémentaires: cette solution permet de limiter les frais de la constitution de la nouvelle hypothèque en ne payant les droits fiscaux d’enregistrement et d’hypothèque que sur les nouveaux montants. L’opération globale sera quand même bien moins chère que s’il n’y avait pas eu de transfert.

(source : www.notaire.be)